Le Christ, Roi de l’univers
34ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année B
Jean 18, 33-37

En ce temps-là, Pilate appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? » Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. » Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
Le pouvoir
Marcel Domergue, sj
L’expression “Christ Roi” est un pléonasme, mais elle signifie que le Christ d’Israël prend un pouvoir universel, sur l’humanité et la nature, à laquelle l’humanité est liée. Rien de plus troublant que la possibilité donnée à des hommes de peser sur la liberté d’autres hommes, de les diriger. De quel droit, à quel titre ? Depuis toujours, on a inventé des systèmes pour désigner les détenteurs de l’autorité : hérédité, élection parce que l’autorité paraît indispensable pour juguler les risques de violence nés de la compétition sauvage. Chacun en effet aspire à quelque pouvoir car, outre d’autres avantages, cela le rassure sur son importance, sa valeur, et le place au centre des regards. Il y a donc une recherche du pouvoir. Un grand homme politique français disait qu’une fois qu’on a goûté au pouvoir, on ne peut plus s’en passer. Drogue qui fait oublier à l’homme sa fragilité. La recherche du pouvoir pour lui-même est vicieuse, car ce qui justifie le pouvoir c’est d’abord “l’inégalité”, c’est-à-dire la supériorité, et cette supériorité doit être réelle : plus de savoir, plus d’intelligence, plus d’esprit de décision. Tout cela peut justifier que l’on exerce un pouvoir sur d’autres, au moins provisoirement et si ce pouvoir est accepté. Et tous nous exerçons des pouvoirs, en vertu de nos compétences ou de nos responsabilités. Pouvoirs dans notre domaine, à notre mesure (familial, professionnel, etc.). Qu’en est-il du pouvoir du Christ ?
Quel pouvoir ?
Jésus dit à Pilate que sa royauté n’est pas de ce monde. Cela signifie qu’elle ne lui est pas conférée par des hommes : il ne la tient ni de sa nation, ni des chefs des prêtres ; cela signifie aussi qu’il ne l’exerce pas comme les souverains ordinaires : il n’a ni gardes, ni armée, il ne fait pas “sentir son pouvoir”. Enfin cette royauté n’est pas de même nature que les autres : elle ne vise pas à contenir et endiguer la violence possible des rapports humains, projet qui suppose l’exercice d’une violence supérieure, d’une contrainte. Le pouvoir du Christ s’exerce en supprimant dans l’univers la racine même de la violence. Il faut entendre ici violence en un sens très large : la tentative de substituer notre volonté à la liberté d’autrui. Mais comment peut-on régner sans s’imposer ? Jésus le dit à Pilate : “Je suis venu rendre témoignage à la vérité.” Mais qu’est-ce que la vérité ? En un sens, c’est Dieu lui-même, mais on peut essayer d’être plus précis : pour l’homme, la vérité est ce qui le fait exister réellement, ce qui est dans le sens de sa création. Au contraire, le mensonge est ce qui le fourvoie sur une route sans issue, ce qui l’engage dans des impasses. Il y a donc une connivence entre l’homme et le témoignage du Christ : la vérité s’impose (pouvoir) parce qu’elle est la vie même de l’homme. Paul dit : “Nous n’avons de pouvoir que pour la vérité.” Une vérité qui dépasse celui qui l’annonce. Ce qui justifie le pouvoir du Christ, c’est qu’il appelle l’homme à son achèvement.
La prise de pouvoir
Pour une part, et c’est fondamental, le Christ prend le pouvoir par une démonstration : en se soumettant à la violence (soumission qui est le contraire du pouvoir), il affiche que le vrai pouvoir n’est pas le pouvoir-domination. Il manifeste la vanité et la perversité des conduites qui visent à disposer des autres. Cet écrasement du Christ est présenté par Jean comme une “élévation” : le Christ crucifié est élevé de terre et du coup tous les regards se tournent vers lui. Il attire tous les hommes parce que la vérité attire tout ce qu’il y a en nous de vrai. Pourquoi le mot “démonstration” ? Parce que Jésus met devant nos yeux, à nu, le péché de l’homme, son mensonge, et la vérité de l’amour. Il ne nous impose pas la vérité : ce serait revenir aux attitudes de violence qui sont le contraire de la vérité, donc non-sens ; il nous montre la vérité et “tous ceux qui sont de la vérité entendent sa voix” et se font disciples. Telle est la Royauté du Christ, qui ne ressemble à aucune autre car elle se présente sous la figure du contraire de la royauté. Le seigneur est celui qui se fait serviteur, et ne peut être seigneur que celui qui se fait serviteur.
Qu’est-ce que la Vérité?
Jacques Marcotte, o.p.
La liturgie nous a parlé d’un Christ glorieux avec les mots du prophète Daniel, évoquant ce Fils d’homme qui s’avance avec gloire et puissance. Les mots de l’Apocalypse suggérent des images grandioses au sujet du Christ. Une entrée bien solennelle pour celui qui pourtant s’est montré au milieu de nous tellement humble et pauvre. Se disant notre serviteur jusqu’à donner sa vie en rançon. Comment est-il donc le Roi de l’univers, lui si proche, si intime et si discret, si respectueux de qui nous sommes?
L’évangile du jour nous reportait au procès devant Pilate de l’humble ressortissant de la Galilée, qui n’a aucune prétention politique, se trouvant ainsi confronté au représentant de la plus haute autorité, l’empereur romain. La rencontre a lieu à la résidence du gouverneur, précise S. Jean. Un vrai dialogue s’engage, où Pilate semble à court d’argument, ayant l’air d’être dépassé par le sujet. Il ira jusqu’à se demander : Qu’est-ce que la vérité? Comme s’il n’y croyait pas ou comme s’il attendait de Jésus seul la réponse.
La vérité, dont Jésus parle, il nous faut comprendre que ce n’est pas d’abord une réalité intellectuelle, un concept, une notion. C’est de fidélité, de solidité, de stabilité qu’il nous parle. Et nous voyons bien dans l’évangile de Jean, que c’est de la fidélité de Dieu qu’il s’agit, de la certitude qu’il nous aime. La Bonne nouvelle, c’est que Dieu s’est fait proche de nous dans la personne de son Fils. C’est de cette vérité-là que Jésus a voulu d’abord nous instruire. Une vérité que nous sommes invités à croire sur sa parole. Croire, baser notre vie sur cette affirmation immense que Dieu nous aime. Un fait que nous avons mission de proclamer à notre tour pour y avoir cru. Et cette vérité-là, elle est divine, elle vient du Père, elle est attestée par le témoin unique, Jésus, l’envoyé du Père. Il s’agit d’une donnée que nous recevons. Nous ne l’avons pas inventée ou trouvée par nous-mêmes. C’est une révélation qui nous habite, nous illumine, réjouit notre cœur.
Devant Pilate, Jésus l’affirme, il n’est pas un roi comme les autres. Il n’a pas de gardes pour se défendre. Pour toute défense, il porte la vérité de ce qu’il est. Il est le serviteur, le pauvre, le Fils de l’homme. Parce qu’il est rempli de l’Esprit de Dieu et en communion parfaite avec le Père, il est au service de la mission d’amour que le Père lui a confiée. Il s’est fait le serviteur de tous pour nous dire l’Amour infini du Père pour chacun, chacune de nous.
Le Gouverneur sera, bien malgré lui, celui qui permettra à Jésus d’aller jusqu’au bout de son témoignage. De répondre ainsi à la question que Pilate se posait. Qu’est-ce que la vérité? La vérité, nous comprenons finalement que c’est le Père, le Fils et l’Esprit. Et dans la mesure où nous accueillons dans nos vies le témoignage du Christ, nous entrons dans cette vérité. Dieu demeure en nous et nous demeurons en lui. Nous participons alors à la mission que le Père a confiée à Jésus, qui est de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
La royauté du Christ, nous comprenons finalement qu’elle est aussi la nôtre. Elle est dans ce peuple que Jésus rassemble, qui est fait de ceux et celles qui accueille son témoignage. Peuple de ceux qui se laissent remplir de l’Amour. Le Royaume, n’est-ce pas le peuple de ceux et celles qui écoutent la Parole et s’en laissent instruire et nourrir? Si nous vivons ainsi, nous serons des témoins précieux pour le monde d’une Vérité qui nous dépasse, mais qui passe par nous pour se manifester aux autres. En nous mettant au service les uns des autres avec amour, nous manifesterons au monde la vérité du plus grand Amour.
http://www.spiritualite2000.com
LE CHRIST ROI
Maurice Zundel
L’Evangile de la Fête du Christ Roi nous rapporte le dialogue qu’échangèrent Jésus et Pilate. L’embarras du magistrat y est admirablement noté, il sent qu’il n’a aucune prise sur cet accusé qui le met lui, Pilate, pour la première fois peut-être, en face de sa conscience. L’accusation qui pèse sur ce prisonnier est manifestement inepte, Il ne peut être un rival de l’empire. Le juge la répète sans conviction: Es-tu le roi des Juifs ? – “Mon royaume n’est pas de ce monde: je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité : Quiconque est disciple de la vérité écoute ma voix”. Et Pilate lui dit :”Qu’est-ce que la vérité ?” et il sortit…
Il ne pouvait comprendre que la Vérité était devant lui. La Vérité, n’est-ce pas l’être dans la transparence de l’Amour, et la plénitude de l’être n’est-ce pas aussi la plénitude de l’Amour. Aussi bien, à la révélation de l’Exode: “Je suis Celui qui suis” répond le mot de St Jean, qui en est le suprême commentaire : “Dieu est Amour”.
La Vérité, c’est donc bien cette vivante lumière avec laquelle nous sommes mystérieusement confrontés toutes les fois qu’un éclair de conscience illumine notre activité. La Vérité n’est pas une formule abstraite, un axiome éternel, un principe sans regard et sans vie, la Vérité est une Personne. “Je suis, dit Jésus, la Voie, la Vérité et la Vie” Et la foi qui nous communique quelque chose de son regard, la foi qui nous rend comme intérieurs à Sa Pensée pour nous faire communier à toute vérité, la Foi est donc, avant tout, une adhésion à Sa Personne.
En sorte que l’énoncé de chacun des articles de Foi, de chaque dogme, pourrait commencer par ces mots : “C’est Jésus”. La Trinité, c’est Jésus dans l’unité du Père et de l’Esprit; l’Incarnation, c’est Jésus dans son propre mystère de Verbe fait chair; la Rédemption, c’est Jésus victime d’amour sur la Croix rédemptrice. L’Eglise, c’est Jésus exprimé dans son Corps mystique.
Beaucoup d’âmes se sont créé à elles-mêmes des difficultés insurmontables en considérant le Dogme comme un système de propositions abstraites, au lieu de l’entendre comme une confidence d’amour toute rayonnante de la Présence divine, qui L’énonce et qui La remplit.
Quand vous recevez une lettre d’un être aimé, les mots vous parviennent à travers son âme, vous les lisez dans sa personne, vous leur prêtez l’inflexion de sa voix, vous les faites vivre de sa vie. A plus forte raison en doit-il être ainsi à l’égard du Message divin qui contient, justement, notre initiation à la Vie divine. Il faut l’entendre à travers Jésus, dans la Lumière de Sa Personne, il faut s’en approcher comme d’une Eucharistie.
C’est sans doute le même Seigneur qui est donné à tous dans le Mystère de la Cène. Tous ne sont cependant pas également ouverts à Sa Présence. Chacun y communie suivant ses propres dispositions, avec une intimité qui doit sans cesse s’accroître et se dépasser.
C’est pareillement la même Vérité qui, toujours, nous est proposée dans l’Eglise du Christ, mais chacun l’assimile suivant la transparence de son âme, et doit la découvrir toujours plus profondément par un progrès sans terme où le Visage de Dieu se révèle éternellement nouveau.
La Foi est une vie, la Vie éternelle qui s’ébauche en nous, la Vie même de Dieu devenue, en quelque manière, la Lumière de notre intelligence, dans la conformité de notre esprit avec le Sien: car celui qui adhère au Seigneur, dit St Paul, est un seul Esprit avec Lui. (I Cor. 6-17).
Sans doute, cette Lumière demeure toujours obscure ici-bas, en raison de la faiblesse de notre regard intérieur, mais une intimité grandissante avec Dieu nous fait toujours mieux sentir la vérité du Message qui dépasse infiniment toute explication qu’on en pourrait donner.
Comme nous connaissons d’instinct les êtres que nous aimons par l’affinité qui nous identifie avec eux, aussi bien, ceux-là connaissent-ils Dieu le plus profondément, qui L’aiment avec une plus parfaite démission d’eux-mêmes. L’Evangile, pour eux, n’est plus un livre, la Foi dilate leur regard dans des abîmes de lumière, le Credo jaillit de leur âme comme un chant d’amour.
Ses stances magnifiques ne font que résumer, en effet, l’épopée mystérieuse de la Charité divine, dans l’intimité de la Vie divine qui se révèle en Jésus par l’Eglise, pour que l’univers tout entier remonte vers sa source dans un cri d’amour.
Le Royaume d’un Dieu crucifié qui n’échoue pas
Romeo Ballan, mccj
Drôle de manière de se proclamer roi! Le Christ de la Passion qui échange avec le Procureur romain (Evangile), portant sur lui les insignes de la royauté: une couronne sur la tête, un bâton à la main, un manteau rouge sur les épaules. Avec cela il a droit aux révérences des soldats… Tous les insignes d’un roi qui a perdu! C’est d’ailleurs la conviction des chefs religieux, de la foule qui envahit la cour, ainsi que des soldats romains. Ils sont persuadés d’avoir définitivement gagné la bataille et détruit l’ennemi. Pilate est médusé devant cet homme qui se maintient détendu malgré les conditions qu’il vit, cet homme qui ne se désiste pas dans la prétention de se proclamer roi, bien que ce royaume ne soit pas de ce monde. Pilate n’est pas en mesure de comprendre ce langage, encore moins de saisir le discours de Jésus sur la vérité (v. 36-37). Son regard d’inquisiteur ne dépasse pas le simple contexte politique: il veut seulement s’assurer que cet homme, dans un état si lamentable, ne sera nullement un danger pour Rome. Aujourd’hui encore, ce simple signe de l’homme-Dieu crucifié, accroché à une paroi, ne saurait être une menace pour qui que ce soit. Il peut plutôt constituer un signe du Bien! N’importe qui peut le comprendre, à la seule condition d’un minimum de sérénité et d’information, dans un cœur droit et libre de tout préjugé.
C’est pourtant Pilate, le représentant de l’empire le plus puissant du monde, qui reconnaîtra la royauté du Christ, par cet écriteau qui sera cloué au sommet de la croix: “Jésus le nazaréen, roi des Juifs” (Jn 19,19). Jésus incarne vraiment le “Fils de l’homme”, ce personnage mystérieux, -le premier né d’un nouveau peuple de Dieu- que le prophète avait annoncé (I lecture). Ce personnage reçoit de Dieu le pouvoir et “l’autorité royale sur tous les peuples, nations et langues“, un royaume “que personne ne pourra jamais détruire”(v. 14). Le peuple élu dont parle Daniel vit une situation d’oppression, il est donc dans l’épreuve, mais cela ne l’empêche pas de voir son avenir sur des horizons de gloire. Le peuple du royaume nouveau aura en Jésus Christ son point de référence. Il est celui qu’on a transpercé, mais qui demeure l’Alpha et l’Oméga (II lecture).
Jésus ne renonce pas à son titre de roi: seulement il le vide de toutes futilités considérées essentielles dans les royaumes de ce monde, et surtout il l’enrichit de tous les contenus nouveaux qui viennent de l’Évangile. Ainsi: celui qui est le premier sera le serviteur de tous, il ne fera jamais alliance avec les riches et les puissants de ce monde, mais partagera la condition des humbles. Renonçant à se situer en maître, il donnera lui-même exemple d’obéissance. Il ne fera de mal à personne, acceptant plutôt de mourir lui-même pour la multitude. L’essentiel pour lui n’est pas d’être servi, mais de se faire serviteur.
Pilate attire l’attention de tout le monde sur l’homme, le roi accablé, couronné d’épines… Plusieurs fois déjà Jésus a eu l’occasion de proclamer son identité et son Évangile. Ceux qui avaient envie de comprendre l’ont compris déjà. Maintenant Jésus est là, devant la foule, et il attend silencieux. Chacun est appelé à donner sa réponse personnelle, à faire son choix de vie: nous pouvons choisir la voie facile du pouvoir et des richesses, ou bien préférer le triomphe, en choisissant d’être nous aussi humbles et pauvres disciples d’un roi perdant, crucifié et ressuscité. Par amour! En effet, suivre les pas d’un roi perdant paraît sans doute une aventure vouée à l’échec! Pourtant, le royaume de Dieu ne connaîtra jamais l’échec! Dieu ne connaît jamais l’échec dans son oeuvre, quels que soient les refus que l’homme s’obstine à lui opposer par son libre choix. Dieu ouvre toujours de nouveaux chemins pour réaliser son plan de salut en faveur de toute la famille humaine.
Il veut impliquer beaucoup de ses amis à cette oeuvre de salut, pour qu’ils se mettent au service de la Mission dans le monde entier. Par des formes d’implication qui sont absolument multiples: à la présence silencieuse et capillaire des missionnaires, fruit de leur travail quotidien, il faut ajouter beaucoup d’autres initiatives, qui rendent plus visible l’œuvre d’évangélisation. Je pense à la présence de prêtres et de laïcs, éducateurs et catéchistes. De nombreux gestes généreux viennent du dévouement de beaucoup de jeunes. Un soutien essentiel vient de la prière et des souffrances que les malades offrent à Dieu. Sans oublier tout l’engagement pour promouvoir la justice et la dignité des hommes, surtout les plus démunis. Beaucoup d’autres initiatives existent encore, souvent limitées et cachées, mais toujours aptes à renouveler et soutenir l’élan missionnaire pour la diffusion du Royaume de Dieu.