12e dimanche du Temps Ordinaire (A)
Matthieu 10,26-33


Références bibliques

  • Jérémie : 20. 10 à 13 : “ C’est à toi que j’ai confié ma cause.”
  • Psaume 68 : “Vie et joie à vous qui cherchez Dieu.”
  • Lettre de saint Paul aux Romains : 5. 12 à 15 : “ Le don gratuit de Dieu et la faute n’ont pas la même mesure.”
  • Evangile selon saint Matthieu : 10. 26 à 38 :” Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.”

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.

Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

GARDEZ COURAGE
Marcel Domergue sj

La lecture de Jérémie et notre Évangile vont dans le même sens ; ces deux textes nous montrent le croyant en butte à la persécution ; et cela peut aller jusqu’à la mort. Visiblement l’évan­géliste veut rendre courage aux chrétiens des premières communautés pour lesquelles il écrit d’abord. Ces hommes ont peur de la persécu­tion, certes, mais plus encore ils sont choqués de ce que la Bonne Nou­velle reste «voilée», «cachée», transmise «dans l’ombre», «au creux de l’oreille». Étonnement devant le fait que la mort et la résurrection de Jésus n’aient pas amené la paix, la joie, un monde heureux (c’est aussi pour cela qu’ils attendent avec impatience et quelque naïveté la seconde venue du Christ dans l’immédiat). L’évangéliste leur dit: n’ayez pas peur même si on vous tue. Celui qui a le pouvoir de vraiment détruire l’homme ne le fait pas; au contraire. Ce qui se passe dans le monde ne lui échappe pas, ne le dépasse pas.

Ce qui est en jeu

Une fois que les chrétiens ont compris que la venue du Seigneur n’était pas pour tout de suite, ils ont compris aussi qu’il fallait se mettre au travail sans attendre et «se prononcer pour Jésus devant les hommes», bref travailler en vue du royaume. Une autre tentation les attendait là: celle d’imaginer qu’on arriverait à instaurer ce royaume de paix et de bonheur dans l’histoire, qu’un jour viendrait où il n’y aurait ni guerre, ni conflit, ni peur, etc. Ce fut la tentation du «millénarisme». On le voit, c’est la qualité de l’espérance chrétienne qui est en jeu. Quand des militants, chrétiens ou non, nous disent que l’effort humain, politique et scientifique arrivera à créer une société sans conflit, ils partagent la même illusion.

L’espérance chrétienne

Elle est difficile à bien saisir; c’est une ligne de crête entre deux pentes. Nous croyons que la mort-résurrection du Christ est le schéma selon lequel se déroule toute l’histoire humaine.donc, que le moment de la mort, de conflit, d’injustice, etc., sera toujours présent d’une façon ou d’une autre. on pourra surmonter bien des contradictions mais on n’empêchera pas la maladie, l’injustice d’un amour sans réponse, l’accident, etc. l’espérance chrétienne vaut, prend toutes ses dimensions, au niveau de la plus grande détresse. Elle continue à vouloir même là. elle est résurrection : c’est-à-dire qu’elle ne met pas la mort entre parenthèses. le monde pacifié qu’elle annonce n’est pas dans l’histoire : il y a cette rupture de mort entre l’histoire et cet univers réconcilié.

Une espérance démobilisatrice?

À l’opposé de la pente “millénariste”, voici la seconde pente: puisque la joie, le bonheur, la paix se situent hors de l’histoire, contentons-nous de survivre le mieux possible en attendant et prenons notre parti de l’injustice, puisqu’il y en aura toujours. C’est oublier que c’est ce monde-ci qui entre dans l’univers de la résurrection. Il nous appartient de lui donner, de toutes nos forces, sa forme à venir. Ce faisant, notre liberté se rend apte çà participer au monde réconcilié. c’est sur lui que nous avons à nous aligner. Nous avons à nous convertir à notre avenir. Bref, ce monde-ci doit être mis en harmonie, en connivence avec ce qu’il sera. Et nous avec lui. c’est l’amour qui surmonte la mort. Nos actes, nos œuvres imprégnées d’amour, voilà ce qui ressuscite.

https://croire.la-croix.com

Jésus, nouvel Adam
Maurice Zundel


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Jésus ressuscité tire Adam des Enfers. Eglise Saint-Sauveur-in-Chora, Istanbul.


Jésus est l’Homme, non pas seulement un homme, mais Celui qui porte toute l’espèce, Celui qui rassemble toutes les générations, Celui qui est à l’intérieur de chacun pour l’orienter vers tous les autres.

Et, si on peut parler d’une humanité une, d’une humanité qui constitue une seule histoire à travers les siècles, à travers l’espace, c’est dans la mesure où il y a Quelqu’un qui la totalise en Lui, qui la vit dans tous ses foyers, qui est intérieur à chacun de ses membres et qui permet à chacun, en se dépassant, de devenir tous les autres, en apportant justement à la communauté ce bien commun qu’il est devenu, en faisant fructifier en lui la grâce et la Présence de Dieu.

Il y a là quelque chose qui nous touche dans nos fibres les plus humaines. Notre Seigneur, justement parce qu’Il est une humanité infiniment réelle, mais une humanité dépouillée de toutes frontières, une humanité d’une qualité unique, une humanité absolument transparente, une humanité infiniment ouverte sur chacun de nous, parce qu’Il est chez Lui à l’intérieur des autres, Notre Seigneur est seul capable de nous rassembler.

Jésus est infiniment ouvert, du côté de Dieu comme du côté de l’homme, puisque c’est la même chose.

Et, si l’on peut parler d’une humanité, d’une histoire humaine, d’une vocation humaine qui va du premier couple jusqu’à la fin du monde, c’est dans la mesure où le Christ en est le centre, où l’histoire fait en Lui un nouveau départ, où Il est la nouvelle origine, où tout l’univers reprend en Lui une nouvelle naissance, c’est dans la mesure où il est véritablement le Second Adam.

Nous voyons bien qu’une telle plénitude et une telle ouverture supposent que Jésus est infiniment ouvert, du côté de Dieu comme du côté de l’homme, puisque c’est la même chose. Quand nous nous fermons à Dieu, nous nous fermons aux autres… Quand nous nous ouvrons à Dieu, nous nous ouvrons aux autres.

C’est justement de là que nous devenons peu à peu des personnes, que nous émergeons de notre moi animal et propriétaire, que nous devenons à la fois un élan vers Dieu et un élan vers l’humanité. Et, si Notre Seigneur est dans cette ampleur intime le Fils de l’Homme, c’est parce qu’Il est à un degré infini, unique et incomparable, le Fils de Dieu.

Nous retenons donc que Notre Seigneur, dans son humanité, est à la fois le sacrement vivant et inséparable du Verbe de Dieu en qui Il subsiste, le sacrement vivant qui nous communique la Divinité et, en même temps, le Médiateur entre les hommes, Celui qui les représente, qui les unit, qui les vit tous et chacun comme une mère, comme la plus parfaite des mères.

Cela suppose, dans l’histoire et dans la carrière de Notre Seigneur, une tragédie qu’il est absolument impossible de se représenter, puisque, dans une vie si brève qui tient en trente-trois ans au maximum, dans une vie si brève et en un point du temps et en un point de l’espace, dans ce petit canton de la Galilée et de la Judée, il a dû vraiment assumer toute l’Histoire.

http://www.mauricezundel.com

Porteurs d’une promesse

Pendant l’été, beaucoup de personnes s’arrêtent pour visiter notre église. La semaine dernière, j’ai fait ici la rencontre d’une dame avec sa petite-fille âgée de huit ans. Elles sont entrées dans l’église, et après avoir fait leur génuflexion, elles se sont tout d’abord dirigées vers le bénitier. Après avoir chuchoté une explication à sa petite-fille, la dame s’est signée avec l’eau bénite, invitant la petite à faire comme elle. Elles se sont ensuite dirigées vers l’autel de la Vierge, où elles ont allumé ensemble un lampion pour ensuite aller s’agenouiller quelques minutes. Elles ont ensuite quitté l’église en silence main dans la main. Cette scène m’a beaucoup interpellée en prévision de cette méditation sur l’évangile de ce dimanche, où Jésus invite ses disciples à ne pas avoir peur de témoigner, leur confiant les paroles suivantes :

Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes,
moi aussi je me déclarerai pour lui
devant mon Père qui est aux cieux.

Jésus nous invite à nous déclarer pour lui devant les hommes, à agir de telle manière que l’on sache que nous sommes du Christ, que nous croyons en lui. C’est ce témoignage que cette inconnue avec sa petite fille a laissé dans cette église. Mais cette invitation à se déclarer pour le Christ fait naître en moi les questions suivantes : de quoi voulons-nous témoigner au juste quand nous parlons de notre foi en Jésus Christ, quand nous nous disons chrétiens et chrétiennes ?  Pourquoi souhaitons-nous que davantage de personnes nous rejoignent ici dans cette église pour célébrer avec nous notre foi ? Pourquoi des parents et des grands-parents se désolent-ils que leurs enfants et leurs petits-enfants soient indifférents à la question de Dieu ? Après tout on n’en fait pas une maladie si des proches ne partagent pas notre amour pour la musique classique ou l’opéra, le bridge ou la cuisine asiatique. Mais la foi en Jésus Christ, c’est bien autre chose, nous le savons bien.

Quand Jésus nous invite à nous déclarer pour lui devant les hommes, nous touchons ici à quelque chose de fondamental dans nos vies de chrétiens et de chrétiennes, une manière de voir le monde qui définit le sens même de nos vies. Et c’est pourquoi la démarche de cette grand-maman avec sa petite-fille a quelque chose de profondément sacré, puisqu’elle voulait lui parler de Dieu, comme ces parents qui amènent leurs enfants à l’église en leur disant : « Viens, on va aller voir le Bon Dieu. »

Il y a de ces vérités, de ces valeurs fondamentales dans l’existence, qui nous font nous lever et nous tenir bien droits debout, envers et contre tous parfois. Jésus nous le rappelle dans l’évangile, parce que ces valeurs représentent un bien que l’on ne saurait négliger impunément sans remettre en question notre humanité et le sens même de nos vies. Et c’est ainsi que nous nous insurgeons quand il  y a des injustices, des violences, de la tricherie, de la malhonnêteté. Il y a alors en nous comme un réflexe qui s’active d’instinct, et qui nous fait protester ou encore témoigner de certaines valeurs qui nous tiennent à coeur.

Jésus évoque de telles situations quand il parle à ses disciples de l’importance de témoigner de ce qu’ils ont vu, de cette vie qui désormais les habite. Jésus parle ouvertement de danger, de violence, et de persécutions dont seront victimes ses amis. Et il les invite à prendre courageusement la route avec lui, à ne pas avoir peur, car il n’y a pas d’autre chemin que celui que nous indique Jésus quand la vie humaine nous tient à cœur, quand il nous paraît essentiel de défendre l’amour et la dignité humaine, quand il nous faut parler de Dieu. Tous ne seront pas martyrs, bien sûr, mais nous sommes tous appelés à porter ce profond désir du bonheur de tous et qui a sa source en Dieu.

C’est pourquoi nous ne sommes pas indifférents quand Dieu est méconnu, oublié. Car, nous les premiers, nous sommes bénéficiaires de cette foi en Dieu qui change notre regard sur le monde, qui fonde nos valeurs et notre amour de la vie, qui donne sens à tous nos efforts, à toutes nos épreuves et à toutes nos joies. Car il existe en nous une source profonde et limpide où nous puisons l’eau vie et qui s’appelle Dieu.

Alors, pourquoi témoigner ? Parce que nous étant abreuvés à cette source intarissable, nous aimerions tellement la partager quand nous voyons tant d’hommes et de femmes s’avancer dans le désert de l’existence en quête d’un lieu où s’abreuver et donner sens à leur vie, et qui ne savent où trouver. On ne voudrait jamais laisser quelqu’un mourir de soif. C’est pourquoi témoigner du Christ, c’est offrir un peu de cette eau vive comme l’a fait cette grand-maman puisant au bénitier pour offrir de cette eau à sa petite-fille.

Tous les gestes qui parlent du Christ sont porteurs d’une promesse, d’où l’importance de témoigner, de partager avec les autres ce regard de l’âme sur le secret des choses que nous donne notre foi en Dieu. N’est-ce pas ce que font les musiciens et les chanteurs, mais aussi les peintres, les cinéastes et tous les artistes qui s’adonnent à un art.

Frères et soeurs, Dieu fait de nous des artistes en quelque sorte, appelés à témoigner de cette vie intérieure qui nous habite, cette vie qui nous est si précieuse et que l’on appelle la foi en Dieu, la foi en Jésus christ.

Par Yves Bériault, o.p.
https://moineruminant.com

“N’ayez pas peur!” – Mission veut dire fidélité d’amour, jusqu’au Martyre
Romeo Ballan mccj

Nous sommes affrontés ici à la pointe fine du ‘discours missionnaire’ de Jésus (Mt 10; Mc 6; Lc 10), là où le Seigneur envoie ses disciples annoncer le Royaume, dans une perspective proche et concrète de persécution. Cette annonce manifeste probablement le vécu de la communauté des fidèles à l’époque de la rédaction des textes évangéliques. D’où l’insistance de Matthieu (Évangile), qui se veut rassurant au point de dire, et pas moins de trois fois: “N’ayez pas peur” (v. 26.28.31). Des paroles qui, depuis toujours, ont donné du courage et ont maintenu dans la fidélité les annonciateurs de l’Évangile de toute époque, souvent jusqu’au martyre. Plusieurs considérations nous semblent justifier tout dépassement de la crainte, et fonder aussi la force qui accompagne le témoignage:

– la destination universelle que Jésus donne à son message: qui est pour tous les peuples, invitant à l’annoncer au grand jour, et même sur les toits;

– la sainte crainte de Dieu: c’est-à-dire la conscience que sa sainteté et sa majesté sont prioritaires sur tout;. donc la première place revient à Celui qui a la parole définitive pour notre salut, corps et âme (v. 28);

– l’amour du Père, qui prend soin d’une toute petite chose, comme les moineaux, et même les cheveux de notre tête (v. 29-31) ;

– et finalement le besoin de demeurer tous unis, en communion avec le Christ, par amour, et donc, grâce à Lui, en communion avec le Père (v. 32-33).

Le prophète Jérémie (I lecture) a connu à fond l’amertume de la calomnie et aussi la terreur de la persécution (v. 10). Mais en même temps il a senti la présence du Seigneur à son côté, son “héros puissant” (v. 11) à qui il a exposé sa cause (v. 12). C’est à cause de cela qu’il invite à louer le Seigneur, car «il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants» (v. 13). Saint Paul (II lecture) soutient l’espérance des chrétiens de Rome en leur disant que le projet de Dieu pour le salut de tous les hommes va bien au delà de toute limite que pouvait imposer l’histoire ou le péché des hommes. Parce que, en effet, la grâce que Dieu nous a accordée en Jésus Christ s’est répandue sur tous en surabondance (v. 15). La grâce qui nous vient du mystère pascal du Christ, de sa mort et de sa résurrection!

A la lumière de ce mystère trouvent tout leur sens les paroles d’un prophète de notre époque, Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), théologien luthérien et martyr, victime du nazisme allemand: “Dieu nous a sauvés non pas en vertu de sa puissance, mais en vertu de son impuissance”. Et encore: “C’est la fin! Mais pour moi, c’est la vie qui commence maintenant”. Ce n’est pas sans importance si deux Papes, Jean Paul II (1978) et Benoît XVI (2005) ont débuté leur service pontifical par une invitation solennelle à surmonter la peur: “N’ayez pas peur! Ouvrez les portes au Christ!”. La peur est actuellement un sentiment très répandu. Des hommes politiques sont aussi très habiles à l’entretenir, voire même à s’en servir pour des finalités liées à leurs propres intérêts. Le nouveau Père général des Jésuites (2008), P. Adolphe Nicolas, en parle explicitement: “La peur est devenue un instrument politique… Nous vivons dans le besoin de vérités toujours réaffirmées et nos craintes secrètes nous rendent facilement victimes de manipulations”. Il n’en demeure pas moins vrai que la peur n’est jamais bonne conseillère.

Surmonter toute forme de peur et la fidélité jusqu’au martyre: deux formes du même courage qui accompagne toujours l’Église missionnaire, appelée à toute époque et en tout lieu à “poursuivre son pèlerinage au milieu des persécutions du monde et forte des consolations de Dieu” (St. Augustin, De Civitate Dei). Entre les chrétiens persécutés des premiers siècles et le témoignage qu’ont donné nos martyrs récents, c’est toujours un même chemin qui est parcouru: la fidélité à l’annonce évangélique ainsi qu’à la dénonciation prophétique.

– L’archevêque Oscar A. Romero, peu de temps avant d’être assassiné en 1980 à San Salvador (El Salvador), déclara fortement aux forces de l’ordre: “Au nom de Dieu et au nom de ce peuple qui souffre, dont les plaintes se lèvent vers le ciel de plus en plus orageuses et insistantes, je vous supplie, je vous prie, je vous ordonne: au nom de Dieu, qu’on arrête la répression!”.

– Par des appels assidus, des groupes religieux d’Irak et d’autres nations du Moyen Orient montrent leurs inquiétudes pour le départ de nombreux chrétiens quittant leurs pays à cause de la guerre, des discriminations et de nouvelles formes de persécution: “Nous vivons une situation extrêmement dangereuse. Il nous est impossible même de sortir pour aller à la Messe. De nombreux prêtres et religieux sont persécutés à l’extérieur et même à l’intérieur des églises. Nous sommes littéralement barricadées dans nos maisons”. C’est l’appel d’une communauté de religieuses qui vivent en Irak, consacrées à l’accueil et à l’instruction des enfants, ainsi qu’à l’assistance médicale. Un moine chaldéen déclare: “Rien qu’en ces derniers temps, après les attentats contre les églises chrétiennes, 50.000 irakiens chrétiens ont émigré… à cause des menaces qu’ils ont reçu de la part des fondamentalistes islamiques. Leur faute? Ils sont chrétiens, donc de la même religion que les militaires occidentaux”. Jésus l’avait bien dit: Ils vous persécuteront, vous aussi… Mais n’ayez pas peur! Moi, j’ai vaincu le monde!