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 FP.fr 2016-2 Costacurta La peur dans les Psaumes

la peur dans la prière des Psaumes

La peur dans la prière des Psaumes
Lectio de Bruna Costacurta

Un festival biblique sur le thème : « Pourquoi avez-vous peur ? L’espoir d’après les Écritures » ne pouvait pas s’empêcher de s’interroger sur la prière des Psaumes, où le cri de la peur devient un cri lancé vers Dieu, il devient supplication, lamentation, parfois même malédiction, mais toujours ouvert à l’espérance, et à la certitude de la foi, à l’écoute de Dieu qui est capable de sauver.

L’importance des Psaumes dans la vie d’un croyant vient du fait qu’ils représentent le livre de prière par excellence. Il s’agit d’un répertoire de paroles donné au peuple de Dieu pour que le croyant apprenne à se tourner vers le Seigneur, à l’invoquer, à parler avec Lui. Pour cela les psaumes sont un point de référence essentiel. Entrer dans le livre des Paumes signifie entrer dans le monde des humains et de Dieu, pour comprendre comment change de vie dans la relation entre l’homme et Dieu ; et prier avec ce livre signifie s’ouvrir au dialogue avec le divin et en apprendre les modalités. C’est en priant avec les Psaumes que nous apprenons à prier. Et parce qu’il est le livre de la vraie et authentique prière, dans le Psautier converge toute la réalité de l’être humain, des sentiments et des émotions qui font partie de son existence : dans les Psaumes, nous trouvons exprimé la peur et l’espoir, la joie et la souffrance, l’amour et la colère, la solitude et la plénitude de la communion, le désir de la vie et la peur de mourir.

Voici la peur de mourir, la peur de la mort : il s’agit d’une expérience centrale la vie de l’homme, car l’homme, en tant que créature, est, comme dit l’Écriture, « un être de chair » (cf. Is 40,5 ;. 66,16 ; Ps 56.5, 65.3, 78.39, 12.10 Go, etc), comme l’herbe qui sèche (voir Isaïe 40,6, Ps 90.5, 103.15, etc.), il est comme une ombre sur la terre (cf. Ps 102,12; Job 8,9, 14.2, etc.), ses jours sont comme de la fumée (cf. Os 13, 3 ; Ps 102, 4 ; etc.) Et donc il est constamment sous la menace de la mort (Dieu est le seul qui ne craint pas, car il et éternel, ses jours n’ont pas de fin, Dieu vit éternellement).

L’être humain est un être vivant, mais voué à la mort, et il est conscient de cela. L’homme sait qu’il doit mourir, la conscience de la mort accompagne sa vie, même s’il essaye de l’oublier, et souvent de le nier par l’illusion de l’éternité et de l’omnipotence mais inévitablement cela sera démenti. Ainsi, face à l’expérience de la mort, l’homme fait l’expérience de la vérité, il est obligé à reconnaître qu’il est une créature, qu’il est mortel, autre que Dieu, et qu’il a besoin du salut qui vient du Seigneur. Mais mourir, c’est effrayant ; toute perte est une source de peur et la mort, qui dans le livre de Job, d’une manière très significative, est appelé « le roi des terreurs » (Job 18:14), est la perte définitive qui sous-tend toutes les peurs. L’homme refuse de mourir, il en a horreur, mais cela prouve simplement qu’il est fait pour la vie, pour une vie libérée de la mort, une vie pleine comme celle que Dieu seul peut donner. L’émotion de la peur témoigne de la faiblesse de la créature et en même temps elle témoigne de la promesse de la destinée éternelle de l’homme, à laquelle l’être humain aspire et qu’il peut attendre de Dieu seul. Face à la mort, la peur de mourir devient un appel à la Transcendance qui sauve, au Dieu qu’invoque le Psaume 79: « … ton bras est grand, laisse vivre les condamnés. (v. 11) ».

Eh bien, les Psaumes, qui de mille façons nous parlent de cela, et mettent à nu toutes nos peurs, sont une prière qui nous enseigne la foi et nous aide à exprimer notre profond besoin de Dieu. Nous avons dit que les Psaumes sont la prière, qui exprime toutes les situations et tous les sentiments de la vie. Grâce à eux, l’orant peut s’ouvrir à la louange et à l’action de grâces, à la réflexion et à l’aveu pénitentiel, à la dimension liturgique et à la relecture de l’histoire du salut ; mais surtout, avec une gamme infinie de nuances, on trouve dans le Psautier, la supplication, la lamentation, le cri, la recherche de l’aide, la présentation de différentes nécessités, dans un ensemble varié que présentent les multiples situations de l’existence humaine. L’expérience constante du danger et le radical besoin d’être sauvé, qui sont des réalités qui ne peuvent pas être éliminées de la vie humaine, sont exprimés dans les psaumes, dans une grande variété de formes, et présentent de nombreuses situations de menace et d’angoisse que la personne peut expérimenter et auxquelles nous aussi devons faire face, soit parce que nous sommes directement concernés soit parce que nous somme témoins de la violence destructive qui nous entoure.

Dans la prière des psaumes nous trouvons donc des références à la maladie, aux catastrophes et aux mystérieux et effrayants événements naturels comme les tempêtes ou les tremblements de terre ; dans cette prière on parle de la menace perpétuelle de se tromper, d’aller loin de Dieu et de choisir des chemins qui mènent à la mort, mais en particulier dans les Psaumes, nous avons, comme une situation typique de danger, la présence massive des ennemis. Des ennemis qui nous agressent et veulent tuer, des armées hostiles qui font des alliances pour détruire, des accusateurs et des faux témoins qui peuvent être responsables d’une condamnation à mort, des calomniateurs qui, avec leurs mensonges frappent comme des épées ou des flèches, des hommes barbares qui cherchent le mal et s’opposent à Dieu. Les ennemis sont continuellement présents dans les Psaumes, ils représentent l’élément le plus visible et concret qui peut conduire à la mort. Dans certains cas il s’agit de masses ou d’armées qui envahissent et détruisent la nation (voir par exemple Ps 44, 74, 79;83, etc.). Mais, ce sont surtout des adversaires personnels qui persécutent, calomnient, oppriment. Il s’agit de deux formes semblables d’hostilité et d’agression, mais qui engendrent différents sentiments et craintes; parce que les armées font peur par leur ampleur et leur puissance irrésistible, mais l’ennemi personnel, bien plus facile à maîtriser, même s’il est moins fort et moins équipé de moyens de destruction, provoque l’angoisse de se sentir haï, sachant aussi que quelqu’un veut me faire du mal, de manière précise, rapide et souhaite et veut me voir souffrir.

La cible d’une armée est une masse confuse d’ennemis qui n’ont pas de visage, la destruction ne vise pas des personnes bien précises, l’ennemi est presque une entité abstraite ; certainement, les armées font peur parce qu’elles détruisent, rasent au sol des villes entières, tuent avec des armes puissantes, mais quand il s’agit de l’ennemi personnel qui veut ta mort, la peur se transforme en solitude, en douleur, en souffrance car on sait qu’on est haï et rejeté, et parfois même par celui qui était considéré comme un ami.

Face à tout cela, le Psalmiste tremble et crie (une des manifestations typiques de la peur) et il appelle au secours : « SEIGNEUR, que mes adversaires sont nombreux : nombreux à se lever contre moi, nombreux à dire sur moi : ‘Pas de salut pour lui auprès de Dieu’ ! […] Lève-toi, SEIGNEUR ! Sauve-moi, mon Dieu ! (3,2-3.8) », et aussi : « Vois mes ennemis si nombreux, leur haine et leur violence. Garde-moi en vie et délivre-moi ! J’ai fait de toi mon refuge, ne me déçois pas ! (25,19-20) ».

La peur bouleverse l’orant, il a peur des ennemis et de leur violence, mais il craint aussi que ses adversaires aient raison quand ils disent que personne, pas même Dieu, ne peut résister à leur volonté dévastatrice ; il se sent perdu, la haine, dont il fait l’objet le détruit et il crie vers le Seigneur pour être libéré : ce sont les mots pleins de tristesse du Psaume 55 : « O Dieu, prête l’oreille à ma prière ; quand je supplie, ne te dérobe pas. Fais attention à moi et réponds-moi. Bouleversé, je me plains et je divague, aux cris d’un ennemi et sous la pression d’un impie ; car ils déversent sur moi des méfaits et m’attaquent avec colère. Mon cœur se crispe dans ma poitrine ; des frayeurs mortelles sont tombées sur moi, crainte et tremblement me pénètrent, et je suis couvert de frissons. » (vs. 2-6).

Et dans le Psaume 143 : « SEIGNEUR, écoute ma prière, prête l’oreille à mes supplications, par ta fidélité, par ta justice, réponds-moi ! […] L’ennemi m’a persécuté, il m’a terrassé, écrasé ; il m’a fait habiter dans les ténèbres, comme les morts des temps passés. Je suis à bout de souffle, j’ai le cœur ravagé. » (v. 1.2-4).

Face à une menace, l’homme se sent impuissant et perçoit une inquiétante disproportion entre le danger qui le menace et ses capacités de défense. La menace apparaît énorme, insurmontable, et le sujet saisi par la peur se sent petit, faible, tout à fait inapte à faire face au danger.

Les Psaumes, qui sont des œuvres poétiques, expriment souvent cette expérience par des images, permettant ainsi à l’orant d’interpréter, d’une manière créative, l’expérience des hommes qui est toujours différente. Ainsi, les ennemis sont décrits comme des animaux dangereux et féroces et le psalmiste, victime de leur agression, se sent faible face à de telles forces ; les dangers mortels sont comme les eaux qui l’engloutissent sans être en mesure de résister, ou sont des lacets et des filets où il se fait attraper sans être en mesure de s’en délivrer. A l’orant qui se tourne vers Dieu pour être sauvés ne sert à rien de dire « j’ai peur », cette peur existe et se manifeste déjà dans les images qu’il utilise.

C’est la peur qui lui fait voir l’ennemi comme un lion, c’est l’angoisse qui le fait sentir comme enveloppé dans un filet qui le serre ou bien il est incapable de respirer comme s’il se noyait dans les eaux tumultueuses. Voici comment le psalmiste du Psaume 22 décrit cette expérience de la peur : « Ne reste pas si loin, car le danger est proche et il n’y a pas d’aide. De nombreux taureaux me cernent, des bêtes du Bashân m’encerclent. Ils ouvrent la gueule contre moi, ces lions déchirant et rugissant. Comme l’eau je m’écoule ; tous mes membres se disloquent. Mon cœur est pareil à la cire, il fond dans mes entrailles. » (12-15)

Le psalmiste se sent encerclé, les adversaires prennent des apparences effrayantes, il voit des gueules béantes, des dents pointues, des cornes prêtes à percer, il entend des rugissements forts et des puissants sabots qui piétinent le sol. Et alors il lui manque le courage, il se sent faible, son cœur se fond dans la poitrine, il perd sa consistance, la terreur l’emporte sur lui.

Ailleurs, les ennemis sont comparés aux serpents (« Ils ont dardé leur langue comme le serpent, ils ont du venin d’aspic entre les lèvres. » Ps 140,4, par conséquent, si auparavant la crainte venait d’un ennemi gigantesque et bien visible, comme un lion ou un taureau, maintenant ce qui effraie c’est le danger caché), ou bien ces ennemis deviennent des chasseurs impitoyables, prêts à frapper avec leurs armes « Voici que les méchants tendent l’arc, ajustent leur flèche sur la corde, pour tirer dans l’ombre sur les cœurs droits. » (Ps. 11,2)

Ou, encore plus dangereusement, les ennemis sont des chasseurs cachés, tapis, ils dressent des pièges mortels sur la route de leurs victimes : « Des orgueilleux ont dissimulé des pièges devant moi, ils ont tendu des cordes, un filet au bord du chemin, ils m’ont posé des traquenards ». (Ps 140,6).

Et leur victimes sont innocentes et sans défense. « Sans motif, ils ont caché une fosse sous un filet ; sans motif, ils l’ont creusée pour moi. (35,7), se plaint l’orant du Psaume, terrorisé, car il ne comprend pas la raison d’une telle agression et d’un tel acharnement. Face à tant de méchanceté et férocité, l’homme se sent impuissant et incapable à se défendre, et la peur fait son chemin avec de plus en plus de force. Dieu seul peut donner une réponse à une telle angoisse. C’est une angoisse qui, inévitablement, tôt ou tard, chaque homme doit traverser. Le cri des psalmistes ainsi nous est offert pour qu’il devienne notre prière chaque fois que la peur nous saisit face à ceux qui nous veulent le mal, face aux ennemis de l’homme que nous rencontrons le long de nos chemins, mais aussi face à tant d’ennemis de la vie tels que la maladie, la solitude, l’échec, la méchanceté, la trahison, la pauvreté, les crises économiques et personnelles et celles de la foi, et puis l’inconsolable douleur d’un deuil ou de l’abandon.

Jusqu’à ce que le dernier ennemi, le lion prêt, avec la gueule grande ouverte pour dévorer : la mort, un ennemi a vaincre : « le dernier ennemi qui sera détruit », comme le dit Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (15,26). L ‘«ennemi détruit » oui, parce que on peut sortir de la peur, et les Psaumes nous le témoignent. Ce sont les cris de ceux qui cherchent de l’aide dans la certitude qu’ils seront entendus, ils sont un appel à Dieu pour qu’il intervienne, sûrs qu’il saura vaincre tous les ennemis et alors rien ne peut vraiment nous faire du mal. La foi nous fait sortir de la peur, en réponse à la révélation de Dieu et de sa parole de salut.

Le Psaume 56 est à cet égard particulièrement significatif : il s’agit d’un Psaume de supplication, mais qui dans la certitude de la foi en la présence divine, s’ouvre enfin, à la louange. Le psalmiste commence sa plainte en décrivant une situation de harcèlement et de persécution : il est assiégé par des ennemis, qui sont nombreux et très agressifs : ils le piétinent, ils l’oppriment, ils luttent contre lui (v. 2-3), ils déforment ses paroles, ils tendent leurs pièges, et attentent à sa vie (vs. 6-7).

Tout cela est pour lui source d’angoisse et de peur, mais voici l’expérience d’une confiance en Dieu vainqueur de toute peur : étonnamment l’orant dit « Le jour où j’ai peur, je compte sur toi ». (4) et il ajoute « Sur Dieu, dont je loue la parole, sur Dieu je compte, je n’ai pas peur : que ferait pour moi un être de chair ? (5) Bien qu’il avoue avoir peur, tout en parlant d’une époque marquée par la peur, le Psalmiste proclame sa propre certitude, et dit ne pas avoir peur. La peur et la confiance sont des termes antithétiques, mais ils cohabitent en ce psaume alors qu’ils s’excluent mutuellement : c’est « l’heure de la peur », la peur est là, mais le Psalmiste n’a pas peur. Dans le temps de la peur, on peut avoir confiance (c’est le verbe de l’abandon, de la confiance, en Dieu et en sa Parole qui est louée), au temps de la détresse et de l’angoisse il est possible de vivre simultanément cette double réalité de la peur et de la confiance, ainsi la peur peut être vaincue pour qu’on puisse s’ouvrir à une nouvelle prise de conscience.

Les ennemis persécutent et oppriment, mais la foi dans le Seigneur révèle que ses antagonistes violents et barbares ne sont que de la ‘chair’, faible, de courte durée, vouée à la mort. La question rhétorique du refrain : « Que pourra me faire un être de chair ? », est une déclaration d’assurance qui permet de surmonter toute peur et l’agresseur, bien qu’il reste agresseur, perd sa capacité de terroriser. La peur est finie, parce qu’à la lumière de la présence de Dieu le pouvoir de l’agresseur se montre illusoire.

Ainsi le Psaume peut se terminer par l’action de grâce et par une vision de paix (v. 11-14) : les ennemis sont vaincus et disparaissent de l’horizon, ne laissant que la joie de la délivrance ; les pièges mortels deviennent inoffensifs, les pieds de l’orant ont été préservés de la chute et il peut marcher avec assurance à la présence du Seigneur, dans la « lumière de la vie. »

Par son intervention, Dieu a réalisé un renversement typique de l’histoire du salut et si souvent décrit dans les Écritures : celui qui semblait triompher par sa perverse supériorité, doit goûter à la défaite et la force de la violence se retourne contre ceux qui voulaient l’utiliser pour faire le mal. Comme souvent le répètent les Psaumes, l’impie « Qui creuse un trou et l’approfondit, tombe dans la fosse qu’il a faite. Son crime lui revient sur la tête, sa violence lui retombe sur le crâne ». (7,16-17). (cf. 9,16, 27,2, 35,8, 57,7). Quand Dieu chemine avec nous, la vérité apparaît dans toute sa puissance, nos ennemis, « des êtres de chair », doivent lâcher prise et le cri de la peur, désormais vaincu se transforme en un chant de louange.

Ainsi chante le Psalmiste dans le Psaume 27 : « Le SEIGNEUR est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur ? Le SEIGNEUR est la forteresse de ma vie, devant qui tremblerais-je ? Si des malfaiteurs m’attaquent pour me déchirer, ce sont eux, mes adversaires et mes ennemis, qui trébuchent et tombent. Si une armée vient camper contre moi, mon cœur ne craint rien. Même si la bataille s’engage, je garde confiance. » (27,1-3)

La peur, qui accompagne inévitablement notre vie dans la chair, ne peut être surmontée que par la présence de celui qui est seulement vie et amour, un Dieu qui vainqueur de la mort. Et faire mémoire des événements du salut contribue à éclairer l’obscurité de la menace.

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » dira Paul dans la lettre aux Romains (8,31) et il ajoute : « Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger, le glaive ? Selon qu’il est écrit : A cause de toi nous sommes mis à mort tout le long du jour, nous avons été considérés comme des bêtes de boucherie. Mais en tout cela, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur. (Rm 8, 35-39)

La fin de la peur célébrée dans la prière des psaumes, trouve ainsi son accomplissement dans le mystère pascal. La « chair » du Fils de Dieu ressuscité témoigne que la mort, le « roi des terreurs », est définitivement vaincue, et avec elle la terreur et l’horreur qu’elle inspire. C’est la fin de toute crainte, c’est la Jérusalem céleste chantée par l’Apocalypse, avec sa vision de paix lumineuse : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, La mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu. » (Ap 21,4

Bruna Costacurta
Vicenza le 26 mai 2012